13 novembre 1792

Author: Monsieur Henri /


Ho accompagnato il mio ragazzo a fare un esame di storia moderna, e sfogliavo il suo manuale fino ad arrivare alla mia amata Rivoluzione Francese. E mi è venuta nostalgia, quanto l'ho amato, quel periodo, quanto lo amo!! Lo dico subito, per chi voglia evitare di leggere questo intervento, io patteggio per i giacobini. In realtà, come avrebbe detto Saint-Just il 9 termidoro se non gli fosse stato proibito di parlare, "io non ho alcun partito, non tengo per nessun partito", però coloro che più di tutti mi hanno impressionato sono stati i giacobini, in particolare le due figure che li incarnano, Robespierre e Saint-Just.
E' di quest'ultimo che voglio parlare, o, meglio, che voglio far parlare. Ho comprato l'opera omnia di questo grande giovane, in cui si trovano tutti i suoi discorsi. In particolare credo che nessun discorso abbia una forza espressiva superiore a quello del 13 novembre 1792, per il processo del re. Ne riporto alcuni brani, in francese, perché mi paiono molto significativi.

L'unique but du Comité fut de vous persuader que le Roi devait être jugé en simple citoyen; et moi je dis que le Roi doit être jugé en ennemi, que nous avons moins à le juger qu'à le combattre, et que, n'étant plus rien dans le contrat qui unit les français, les formes de la procédure ne sont point dans la loi civile, mais dans la loi du droit des gens. […]

Les mêmes hommes qui vont juger Louis ont une république à fonder: ceux qui attachent quelque importance au juste châtiment d'un roi ne fonderont jamais une république. Parmi nous, la finesse des esprits et des caractères et un grand obstacle à la liberté; on embellit toutes les erreurs, et, le plus souvent, la vérité n'est que la séduction de notre goût. […]

Pour moi, je ne vois point de milieu: cet homme doit régner ou mourir. Il vous prouvera que tout ce qu'il a fait, il l'a fait pour soutenir le dépôt qui lui a été confié; car, en engageant avec lui cette discussion, vous ne lui pouvez demander compte de sa malignité cachée: il vous perdra dans le cercle vicieux que vous tracez vous-même pour l'accuser. […]

Je dirais plus: c'est qu'une Constitution acceptée par un roi n'obligeait pas les citoyens; ils avaient même, avant son crime, le droit de le proscrire et de le chasser. Juger un roi comme un citoyen! Ce mot étonnera la postérité froide. Juger, c'est appliquer la loi. Une loi est un rapport de justice: quel rapport de justice y a-t-il donc entre l'humanité et les rois? Qu'y a-t-il de commun entre Louis et le peuple français, pour le ménager après sa trahison?

Il est telle âme généreuse qui dirait, dans un autre temps, que le procès doit être fait à un roi, non point pour les crimes de son administration, mais pour celui d'avoir été roi, car rien au monde ne peut légitimer cette usurpation; et de quelque illusion, de quelques conventions que la royauté s'enveloppe, elle est un crime éternel, contre lequel tout homme a le droit de s'élever et de s'armer; elle est un de ces attentats que l'aveuglement même de tout un peuple ne saurait justifier. Ce peuple est criminel envers la nature par l'exemple qu'il a donné, et tous les hommes tiennent d'elle la mission secrète d'exterminer la domination en tout pays.

On ne peut point régner innocemment
: la folie en est trop évidente. Tout roi est un rebelle et un usurpateur. Les rois mêmes traitaient-ils autrement les prétendus usurpateurs de leur autorité? [...] Lorsqu'un peuple est assez lâche pour se laisser ramener par des tyrans, la domination est le droit du premier venu, et n'est pas plus sacrée ni plus légitime sur la tête de l'un que sur la tête de l'autre.
[...]
Citoyens, le tribunal qui doit juger Louis n'est point un tribunal judiciaire: c'est un conseil, c'est le peuple, c'est vous; et les lois que nous avons à suivre sont celles du droit des gens. C'est vous qui devez juger Louis; mais vous ne pouvez être à son égard une cour judiciaire, un juré, un accusateur; cette forme civile de jugement le rendrait injuste; et le roi, regardé comme un citoyen, ne pourrait être jugé par les mêmes bouches qui l'accusent. Louis est un étranger parmi nous; il n'était pas citoyen avant son crime; il ne pouvait voter; il ne pouvait porter les armes; il l'est encore moins depuis son crime. Et par quel abus de la justice même en ferez-vous un citoyen, pour le condamner? Aussitôt qu'un homme est coupable, il sort de la cité; et, point du tout, Louis y entrerait par son crime. Je vous dirai plus: c'est que si vous déclarez le roi simple citoyen, vous ne pourriez plus l'atteindre. De quel engagement de sa part lui parleriez-vous dans l'ordre présent des choses? […]

Je ne perdrai jamais de vue que l'esprit avec lequel on jugera le roi sera le même que celui avec lequel on établira la république. La théorie de votre jugement sera celle de vos magistratures. Et la mesure de votre philosophie, dans ce jugement, sera aussi la mesure de votre liberté dans la Constitution.

[...] On chercher à remuer la pitié; on achètera bientôt nos larmes; on fera tout pour nous intéresser, pour nous corrompre même. Peuple, si le roi est jamais absous, souviens-toi que nous ne serons plus dignes de ta confiance, et tu pourras nous accuser de perfidie.



Io credo che, si sia d'accordo o meno su queste parole, non si può negarne l'efficacia, soprattutto associate alla figura di questo venticinquenne che per la prima volta saliva alla tribuna. Fu quando egli terminò il discorso che si comprese che Luigi non poteva più vivere. C'è un passaggio, qui non inserito, in cui Saint-Just si esprime convinto del peso che questo giudizio avrà sulla posterità: "sono ben consapevole", dice, "che nel futuro ci guarderanno come assassini"... Quali parole più vere di queste!
Ma è stato un "assassinio"?
Io non credo, personalmente. Assassinio è una cosa illegale, quello che fu condotto contro Luigi fu un processo in piena regola. Il re aveva tradito, era fuggito, era giusto che venisse processato. E giustiziarlo era l'unico modo per far cadere la monarchia.
Il problema non è Luigi Augusto di Borbone, il problema è Luigi XVI, re di Francia. Sono la prima a dire che Luigi era una bravissima persona, buona, generosa, ma non è lui che è stato portato alla ghigliottina, è stata l'idea stessa di Monarchia.

I giacobini non sono dei mostri assetati di sangue. Bisogna cercare di superare questi pregiudizi.

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